Limoilou, évidemment!

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Limoilou. Crédit photo : Guy Nadeau

Si un quartier de Québec semble avoir la cote, c’est bien celui de Limoilou. Nouveaux restaurants branchés, épicerie fine, fromagerie, École de cirque, cafés, boulangeries font de ce quartier un épicentre culturel et gastronomique de la ville de Québec. Ce n’est donc pas surprenant qu’un film dédié à ce coin de Québec voit le jour et mette en valeur ses rues, ses balcons, ses commerces et surtout sa faune peuplée de trentenaires dynamiques qui rappellent par leurs actions le Brooklyn effervescent des dernières années.

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Limoilou. Crédit photo : Guy Nadeau

Edgar Fritz, aussi barman au Bal du lézard (véritable institution de la 3e Avenue), réalise ce film qui porte simplement le titre de Limoilou. Joint au téléphone plus tôt cette semaine, le producteur du film, Nicolas Léger de Ciné-Scène, était emballé à l’idée de présenter Limoilou en avant-première le vendredi 19 septembre, à 21 h 30, au Cabaret du Capitole dans le cadre du Festival de cinéma de la Ville de Québec. Pour lui, ce quartier était une évidence comme choix car le réalisateur, aussi scénariste, y réside et y travaille, tout comme la majorité des comédiens, et, de plus, les lieux rappellent aux yeux du producteur l’énergie qu’on peut retrouver sur le Plateau-Mont-Royal. Côté budget, le film a été réalisé avec environ 175 000 $ tout en profitant de  commandites et de l’aide fournie par de nombreux partenaires dont Locations Michel Trudel, une valeur ajoutée gonflant les chiffres de production à tout près de  400 000 $. « Rien que de l’argent privé, aucune subvention », de préciser le producteur.

L’histoire au cœur de Limoilou est celle de ces résidents, de leurs histoires d’amour, inspirées par une génération Y en quête de repères. Misant sur des comédiens plus passionnés que formés par la profession, le long métrage met en vedette certains visages connus du milieu culturel du centre-ville de la capitale dont Jean-Sébastien Grondin (Johnny Rottweiler), animateur à CKRL-FM, et Cristina Moscini, instigatrice des spectacles de la troupe Burlestacular. Autour d’eux se greffent de 40 à 50 figurants qui se sont prêtés à l’exercice en jouant leurs propres rôles. Après sa présentation vendredi, Ciné-Scène, agissant aussi à titre de distributeur, travaillera à la sortie officielle en salle à Québec prévue pour le début de l’hiver et à une éventuelle sortie à Montréal par la suite.

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Limoilou. Crédit photo : Guy Nadeau

 

Quand on demande à Nicolas Léger ce qu’il retient du tournage du film, d’emblée il répond ceci : « Pour moi, le réalisateur a fait un travail phénoménal pour rassembler une communauté, j’ai vu des gens s’investir dans ce projet, se regrouper par dizaines dans des scènes qui normalement auraient coûté une fortune, et juste pour ça je peux dire que c’est un film vraiment rassembleur ». Limoilou le film pique assurément la curiosité et démontre devant la caméra le caractère stimulant de ceux qui résident dans ce quartier et derrière le caractère fonceur de celui d’une bande de passionnés qui avec peu de sous foncent tête première dans le septième art!

 

***Projets : Ciné-Scène prépare une série télé en collaboration avec MAtv. Elle portera sur Roland Lachance, célèbre photographe de Québec qui, au fil des 50 dernières années, a immortalisé sur pellicule toutes les vedettes du show business québécois. Aussi, après L’Effet et Limoilou, un troisième film est en préparation. Intitulé La Urne, il est scénarisé par la comédienne Catherine Allard qui jouait le rôle principal dans le film L’Effet.