Napping Princess (collaboration spéciale Alexandre Lachance, boutique l’Imaginaire)

Présenté dans le cadre de la 2e édition de La fête de l’animation au Cinéma Le Clap, Napping Princess est le plus récent long métrage de Kenji Kamiyama à qui l’on doit les (déjà) grands classiques “Eden of the East” et “Ghost in the Shell: Stand Alone Complex” : simplement à voir ces titres, on tremble déjà d’anticipation. Cette fois-ci, Kamiyama nous propose un film d’animation beaucoup plus léger aux allures du Studio Ghibli, saura-t-il tenir la comparaison?

Kokone Morikawa est une jeune étudiante vivant seule en région avec son père méchano. Elle rêve souvent qu’elle est l’héroïne de son conte pour enfant préféré, soit l’histoire de la sorcière Ancien qui peut insuffler la vie grâce à sa tablette magique. Son royaume, le Royaume de Heartland qui voue un culte à l’automobile est en péril alors qu’un énorme monstre apparait et détruit tout sur son passage.

 

Kokone vit également sa part d’aventure alors que son père est arrêté par la police à la demande du président d’une importante compagnie automobile et que de sinistres individus s’introduisent chez elle à la recherche de plans cachés. Grâce à l’aide de son ami Morio, Kokone tentera de sauver son père et les plans enfouis dans la tablette de sa mère. Le rêve et la réalité se mélangent pour former une aventure haute en couleurs!

Parlons-en de couleurs puisque le visuel est réellement sublime. Les transitions entre les passages plus fantastiques et plus réalistes sont jouées à la perfection et cela devient une force du film. Les personnages sont charmants comme l’ourson Joy qui a un petit je-ne-sais-quoi Ghibli-esque, les amateurs de Ni No Kuni y verront peut-être un allié à la Drippy ? Ce n’est pas le seul rapprochement que l’on peut faire, le combat entre le Colosse et les robots géants font beaucoup penser à des scènes de Neon Genesis Evangelion, mais cela n’est pas pour déplaire, loin de là.

Les personnages et leurs alter-ego se complètent bien et cela permet de cerner les enjeux de chacun rapidement. En Kokone Morikawa, nous avons un personnage fort, mais qui n’a pas peur de demander de l’aide en cas de besoin : la persévérance et l’entraide, deux valeurs fortes dans les mangas généralement, sont bien mises de l’avant encore une fois. Son côté « endormie » permet de lier les deux univers ensembles à merveille, tout en rajoutant un brin de folie.

Au final, Napping Princess est un très bon film, un digne représentant des classiques films d’animation japonais. Tout au long des 111 minutes du film, on nous raconte une histoire avec un message pertinent, véhiculé par un côté fantastique. Si la fin semble être allongée quelque peu, c’est le voyage du début à la fin qui est génial. Ne manquez pas votre chance de voir ce petit bijou.