Petit hommage à la pyramide du cinéma

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Le Clap célèbre en novembre son 30e anniversaire. Le plus récent magazine le souligne bien avec sa couverture glacée et un article que j’ai eu à signer sur cet anniversaire qu’il ne faut pas passer sous silence. À Québec, Le Clap est devenu rapidement une institution, un incontournable. Sa disparition serait une catastrophe pour tous ceux qui apprécient la diversité cinématographique, pour ceux qui aiment voyager à travers le monde dans le confort d’une salle obscure dédiée au 7e art. Depuis trois décennies, c’est à cet endroit qu’on a suivi la carrière de Depardieu et Huppert, admiré les films de Wenders, d’Almodóvar, de von Trier, découvert Tarantino, Ang Lee et Poelvoorde, vu Incendies de Denis Villeneuve et J’ai tué ma mère de Dolan.

Le texte sur ce 30e, paru dans le magazine de novembre/décembre, donne la parole à celui qui a lancé Le Clap, Michel Aubé, et à Richard Gouge, projectionniste depuis son ouverture. J’avais envie aujourd’hui, via le blogue, d’ajouter quelques mots à ceux que ces deux passionnés de cinéma  m’ont confiés. Une réflexion personnelle me poussant à ste-foy_innovation_2012_06_01affirmer que le Cinéma Le Clap, avec ses sept salles, joue également un rôle éducatif essentiel dans la région. Par sa programmation, riche et internationale, il offre aux différentes générations les points de vue de cinéastes provenant de tous les continents. Il nous permet de mieux connaître les sociétés actuelles d’Europe, d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine. Et à l’heure où des voix se font entendre sur certaines tribunes médiatiques, réclamant des actions qui relèvent d’une sorte de repli identitaire face à ce qui se passe ailleurs sur la planète, Le Clap, lui, par sa mission, fait preuve d’une formidable ouverture sur le monde, et ce, je le rappelle, depuis 30 ans.

C’est dans ces petites salles, au fil des années, que j’ai vu des films allemands, sud-coréens, mexicains, égyptiens, iraniens et grecs. Situé depuis son ouverture dans le sous-sol d’une drôle de pyramide, Le Clap a indéniablement une importance culturelle « pharaonique » dans notre façon de voir le monde. À nous, amoureux du cinéma, de continuer à nous y rendre pour au moins 30 autres années, afin de conserver ce regard curieux sur l’univers qui nous entoure.

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