Découvrir Purdie sur grand écran.

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Voilà quelques années, le cinéaste Helgi Piccinin a rencontré Marc-André Manseau, qui lui a parlé de son désir de faire un film sur le musicien Bernard « Pretty » Purdie. L’idée a germé, Piccinin s’apercevant qu’il connaissait sans le savoir Purdie, percussionniste ayant joué, sur scène ou en studio, avec les plus grands noms du rock, du jazz et du pop, dont Aretha Franklin, James Brown, Nina Simone et même supposément les Beatles. Les deux réalisateurs s’entendent pour élaborer un projet de documentaire et signent une entente d’exclusivité de trois ans avec Bernard Purdie.

Inconnu du grand public, mais véritable légende dans le milieu musical, Bernard Purdie est aujourd’hui âgé de 73 ans (au contraire des infos qui circulent lui donnant 2 ans de plus) et demeure très actif. Pourtant, aucun documentaire n’a été réalisé sur lui ou sur son étonnante carrière entamée voilà plus de 50 ans. « Bernard a joué avec tous les grands et, en plus, ses beats ont été samplés par des DJ de hip hop très souvent. C’est quelqu’un qui a transmis son savoir en guidant les plus jeunes percussionnistes à qui il a enseigné. Son univers est très, très vaste », de préciser Helgi, aussi connu pour avoir réalisé et lancé plus tôt cette année à Québec le formidable moyen métrage Coureurs des toits.

Dans un monde idéal, les deux coréalisateurs veulent faire de ce projet un long métrage comprenant une première partie constituée de témoignages de la famille et de collaborateurs de Bernard décrivant son apport à la musique, et une seconde partie explorant avec le batteur l’univers de création en studio afin de capter l’énergie des bandes de musiciens qui y travaillent. « Nous voulons 11806425_10155985787910347_808103656_omettre en lumière l’histoire des musiciens de session à travers son parcours. Il passe sa vie sur la route, en studio ou sur scène, et malgré toutes ces années, il est en grande forme », de préciser Helgi, ajoutant : « s’il y a un côté sombre à l’histoire, c’est qu’il soit aussi méconnu du grand public; sinon, il ne boit pas, ne se drogue pas, mais il a quand même tout un ego, et bien sûr il faut dealer avec ça ».

Une campagne de sociofinancement visant à amasser 50 000$ à l’aide de la plateforme Indiegogo a été mise en branle récemment pour lancer la production du documentaire.  « Cette campagne, c’est une première étape, car il faudra aller chercher du financement traditionnel et des partenaires IMG_1799_webafin d’avoir l’argent pour le tournage et la postproduction », de dire le jeune cinéaste. Car le budget total devrait tourner idéalement autour de 500 000$, dont la moitié, et c’est le défi à relever, servira à payer les droits musicaux des artistes pour lesquels Bernard Purdie a joué. Mais avec un tel sujet, on peut penser que tous les festivals internationaux voudront présenter le film et, pourquoi pas, des happening musicaux autour de l’événement. Intitulé présentement A Purdie Good Life, le documentaire pourrait voir le jour en 2017; d’ici là, tous les espoirs sont permis et la campagne de financement bat son plein via cette adresse Internet :

https://www.indiegogo.com/projects/a-purdie-good-life-the-documentary–2#/story

Voici en terminant un extrait vidéo sélectionné par Helgi Piccinin démontrant le grand talent de ce musicien et véritable métronome humain. À suivre…