Golden Globes, prévisions des sorties en salle.

The Shape of Water de Guillermo del Toro

On vient de connaître l’ensemble des nommés dans les différentes catégories  des Golden Globes. La liste des titres nous rappelle quels sont les films à voir en priorité dans les semaines qui suivent. Voici un bilan rapide de l’état des choses afin de finaliser votre agenda.

The Boss Baby, Baby Driver et Get out sont déjà disponibles en VSD et en DVD, Dunkirk le sera le 19 décembre.

– Mudbound et First they Killed my Father sont disponibles sur Netflix.

– Victoria and Abdul reprendra l’affiche au Clap vendredi puis sera disponible en VSD et en DVD le 19 décembre.

– Battle of the Sexes sera disponible en VSD et en DVD le 2 janvier.

– Loving Vincent sera disponible en VSD et en DVD le 16 janvier.

– Roman J. Israel, Esq. vient de quitter l’affiche.

– The Square, The Breadwinner et Three Billards Outside Ebbing, Missouri sont à l’affiche présentement au Clap.

– Coco est présentement en salle à Québec.

Ferdinand sera à l’affiche le 15 décembre à Québec.

-The Greatest Showman au Clap dès le 20 décembre.

– The Florida Project et The Shape of Water seront au Clap dès le 22 décembre.

Downsizing sortira aussi à Québec le 22 décembre.

All the Money in the World sortira au Clap le 25 décembre.

– Molly’s Game sera au Clap dès le 5 janvier.

Darkest Hour sortira à Québec aussi le 5 janvier.

The Post et The Disaster Artist prendront l’affiche au Clap le 12 janvier.

Call me by your Name et Lady Bird seront au Clap le 19 janvier.

Phantom Thread et I, Tonya sortiront à Québec le 19 janvier.

The Leisure Seeker sortira aux États-Unis le 19 janvier.

In the Fade sortira au Clap le 9 février.

Une femme fantastique prendra l’affiche au Clap le 23 février.

Loveless sera au Clap le 2 mars.

En terminant, s’il y a un nom méconnu à retenir des nominations cette année, c’est bien celui de Timothée Chalamet dans la catégorie du meilleur acteur dans un drame pour son rôle dans Call me by your Name. Âgé de 22 ans, l’acteur franco-américain n’avait jusqu’à tout récemment tenu que de petits rôles dans Homeland et Interstellaire notamment. Son interprétation dans le long métrage de Luca Guadagnino, aux côtés d’Armie Hammer, est selon la rumeur des plus formidables. Dans les semaines qui viennent, nous aurons l’occasion de revoir le jeune comédien dans Lady Bird avec Saoirse Ronan et dans Hostiles avec Christian Bale, puis par la suite dans Rainy Day in New York de Woody Allen.

La cérémonie des Golden Globes aura lieu le 7 janvier prochain.

Timothée Chalamet et Armie Hammer dans Call Me By Your Name

Et dix titres pour finir l’année 2017

Justin Timberlake et Kate Winslet dans Wonder Wheel de Woody Allen

Voilà, l’année se termine ce mois-ci entraînant l’arrivée en salle pour les Fêtes d’une flopée de films alléchants. Inutile de souligner que le nouveau volet de la saga Star Wars attirera son lot de fans et d’aficionados, mais n’oublions pas les multiples titres de qualité qui ont aussi été programmés au calendrier. On pourra notamment voir pendant ce mois les films québécois Tadoussac et Le Trip à trois, le dessin animé Ferdinand et la comédie musicale The Greatest Showman. Plusieurs productions oscarisables comme Call me by your Name, The Disaster Artist, Molly’s Game et Phantom Thread verront leurs sorties à Québec repoussées en janvier faute de copies disponibles. Mais bref, voici les dix films à voir pour bien finir 2017.

1- Wonder Wheel : Le « Woody Allen annuel » arrive juste avant Noël. Aux côtés de Justin Timberlake, la toujours excellente Kate Winslet est au cœur d’un récit se déroulant dans le parc d’attraction de Coney Island dans les années 50. Intrigue amoureuse, romance vintage et personnages vils et retors sont au menu de cette nouvelle réalisation du cinéaste new-yorkais.

2- Rock’n Roll : L’idée de départ est fort bonne. Guillaume Canet se met en scène dans son propre rôle d’acteur confirmé, mais un peu défraîchi. Son désir d’éternelle jeunesse viendra brimer le couple qu’il forme avec Marion Cotillard, sa compagne à l’écran comme à la ville. L’actrice, elle, pratique son accent québécois afin d’être prête pour jouer dans le prochain Xavier Dolan. Au final, des situations malaisantes sont à prévoir dans cette comédie grinçante sur la célébrité.

3- Au revoir là-haut : Porté au grand écran par Albert Dupontel, ce roman de Pierre Lemaitre avait gagné le Goncourt. Les images somptueuses de l’adaptation témoignent de l’univers d’après-guerre mis en scène admirablement, selon la rumeur, par le cinéaste-acteur qui joue l’un des deux rôles principaux dans un récit de magouille montée par deux rescapés des tranchées.

Au revoir là-haut d’Albert Dupontel

4- All The Money in the World (Tout l’argent du monde) : Après le dernier volet d’Alien, Ridley Scott renchérit avec cette histoire véridique autour de l’enlèvement d’un jeune et futur héritier d’un magnat du pétrole, kidnapping survenu à Rome en 1973. Michelle Williams, Romain Duris et Mark Wahlberg sont au générique, mais plus Kevin Spacey, remplacé en urgence par Christopher Plummer à la suite des allégations d’inconduites qui ont fait la manchette.

5- The Breadwinner (Pavana – une enfance en Afghanistan) : Ce fort joli film d’animation table sur une histoire touchante mettant en scène une jeune fille qui décide de se trouver du travail pour aider sa famille à se sortir de la misère dans un pays où les droits des femmes sont réprimés par les Talibans. Pavana est une autre preuve qu’un film peut à la fois divertir, informer et sensibiliser le grand public.

Jean-Pierre Bacri dans Le Sens de la fête

6- Le Sens de la fête : Je l’avoue, j’adore Jean-Pierre Bacri. Et Le Sens de la fête, signé par le tandem derrière Intouchables, semble avoir été écrit pour lui. L’acteur y tient le rôle d’un homme habitué de coordonner de A à Z les festivités entourant un mariage. Évidemment, son plus récent et gros contrat frôlera le chaos et ce pour notre plus grand bonheur d’amateurs de comédies où l’on rit jaune.

7- Downsizing (Petit Format) : La prémisse est celle-ci : pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ douze centimètres. Comment ne pas succomber à ce séduisant résumé d’un film réalisé par le formidable Alexander Payne et mettant en vedette Matt Damon et Christoph Waltz?

8- The Shape of Water (La Forme de l’eau) : Une employée de laboratoire voit sa vie basculer du tout au tout lorsqu’elle découvre une créature aquatique. Selon certains, Guillermo Del Toro aurait réalisé, avec ce film fantastique, le meilleur long métrage de sa carrière.

9- L’Autre côté de l’espoir : Le Finlandais Aki Kaurismaki s’attarde aux phénomènes des sans-papiers, à l’exode et au racisme à travers une histoire aussi drôle que touchante autour d’un Syrien qui débarque à Helsinki et qui se liera d’amitié avec un homme qui veut repartir à zéro comme restaurateur. La bande-sonore est en plus l’une des plus réjouissantes de l’année.

10- Three Billboards Outside Ebbing, Missouri (Trois Affiches tout près d’Ebbing, Missouri) : Frances McDormand, Woody Harrelson et Sam Rockwell en font des tonnes dans cette comédie acerbe sur les rednecks du fin fond du Midwest américain, le tout réalisé par le cinéaste derrière In Bruges.

Jérémie Renier en mode deux pour un

L’Amant double de François Ozon

Le chroniqueur du Magazine Le Clap (chronique Ciné-psy), Marcel Gaumond, nous offrait tout récemment un texte sur ce blogue concernant le nouveau film de François Ozon, L’Amant double. Pour faire suite à son billet, voici un résumé d’un entretien récent avec Jérémie Renier au sujet de ce film aussi réussi que déstabilisant et dans lequel il tient les rôles des jumeaux psychiatres, Paul et Louis.

Acteur belge, Jérémie Rénier s’est fait connaître adolescent dans La Promesse, le premier long métrage des frères Dardenne. On l’a revu ensuite à de nombreuses reprises dans leur univers, notamment dans L’Enfant et aussi dans la peau du défunt chanteur pop Claude François dans Cloclo. Il a été à deux reprises au générique de films signés par François Ozon, soit Les Amants criminels et Potiche. Pour cette troisième collaboration avec le cinéaste français, Renier n’incarne pas un, mais bien deux personnages. De passage à Montréal dans le cadre de Cinemania, l’acteur nous a parlé de ce double rôle dans L’Amant double aux côtés de Marine Vacth qui, elle, interprète Chloé, une femme tiraillée entre les deux frères, en proie à ses impulsions amoureuses et névrotiques.

Les Amants criminels de François Ozon

Éditions le Clap : Jérémie, vous avez joué à deux reprises pour Ozon. D’être dirigé une troisième fois par lui n’est donc pas surprenant?

Jérémie Renier : Exact. François aime bien s’entourer de gens qu’il affectionne, réutiliser les mêmes acteurs comme Melvil Poupaud et Marine Vacth. On se connaît depuis vingt ans. Nous avons donc noué une belle amitié et un respect mutuel durant toutes ces années. Chaque fois, François me propose des univers différents et sans accepter les yeux fermés sa nouvelle proposition, disons que l’idée de le retrouver sur un film me plaît particulièrement.

ELC : Pour L’Amant double, quelle a été la mécanique à mettre en place pour interpréter ces rôles de jumeaux?

JR : Il y a un gros travail en amont, en lecture, on a beaucoup répété afin de caractériser les personnages. Puis, au fil des répétitions, on a plutôt voulu jouer sur le peu de différences entre les deux frères. S’amuser en passant de l’un à l’autre sans crier gare et créer ainsi une atmosphère un peu schizophrénique.

ELC : L’autre défi d’acteur dans ce film, c’est de jouer avec votre partenaire des scènes où le sexe et la violence se côtoient. Il fallait sûrement établir un fort lien de confiance entre Marine et vous sur le plateau afin d’éviter toute tension?

Jérémie Rénier

JR: En lisant le scénario et en acceptant de jouer ces scènes, Marine et moi, on savait très bien dans quoi on s’embarquait. Nous avons traversé ce film à trois. C’était très intimiste comme tournage. François est exigeant, exalté sur un plateau, mais il laisse beaucoup de place pour que le tout ait l’allure d’un terrain de jeux dans lequel Marine et moi pouvions évoluer, à notre façon, et que ça se passe de la façon la plus agréable possible.

ELC : À sa sortie, L’Amant double, de par sa facture, allait inévitablement polariser les réactions?

JR : Nous étions conscients du côté provocateur du film, voire clivant, à cause du sujet, des scènes de sexe et de psychanalyse. On rebute un public, on en séduit un autre. C’est la signature de François, des œuvres qui grincent. Moi, j’aime son audace et ici, il flirte avec la folie de David Lynch et celle de David Cronenberg qu’on retrouvait au grand écran dans les années 80.

ELC : En quoi votre expérience sur ce film vous a nourri comme acteur?

JR : Avoir la chance de jouer deux personnages et de transgresser les codes de la fiction, de partir hors de la réalité, c’est très motivant pour un comédien. J’ai pris un réel plaisir à plonger comme acteur dans cette aventure. Le long métrage présente plusieurs lectures, plusieurs couches dans le e récit… que demander de mieux?

ELC : En terminant, vous êtres d’origine belge… Alors, quel regard portez-vous sur le cinéma belge actuellement, autant flamand que wallon?

JR : Le cinéma de mes origines ratisse très large présentement. On laisse de la place aux jeunes contrairement à ce qui se passe en France. Le cinéma flamand, particulièrement, profite d’une belle liberté et d’une énergie incroyable. Je pense au film Les Ardennes que j’ai vu récemment, c’est une vraie proposition de cinéma. Bref, je suis très optimiste de ce côté.

Jérémie Rénier vient de terminer la réalisation de Carnivores, un drame coréalisé avec son frère Yannick. Un thriller psychologique qui prendra l’affiche en Europe à la fin mars. L’Amant double, lui, prend l’affiche au Québec le 24 novembre.

 

Hochelaga et les autres

Hochelaga, Terre des âmes. Vincent Perez jouant Jacques Cartier.

On connaît maintenant la date de sortie d’Hochelaga, terre des âmes, une fiction historique produite pour souligner le 375e anniversaire de Montréal. Le film prendra l’affiche le 19 janvier prochain un peu partout au Québec. Rappelons que ce long métrage, réalisé par François Girard, a été sélectionné récemment pour représenter le Canada dans la catégorie Meilleur film en langue étrangère pour les Oscars 2018. Parmi les 92 titres regroupés dans cette catégorie et représentant chacun leur pays d’origine (un record), 5 finalistes seront choisis et dévoilés par l’Académie le 23 janvier 2018.

La sélection d’Hochelaga comme candidat canadien étonne peu, l’œuvre, de par sa nature (du moins selon la rumeur), étant rassembleuse et porteuse d’un récit historique autour des colons de la Nouvelle-France, des Anglais et des Amérindiens. Mais ce choix s’inscrit bien sûr aux dépens de longs métrages plus audacieux et peut-être moins emblématiques de la culture canadienne comme Le Problème d’infiltration ou Ceux qui font la révolution… Malgré ce fait, dans la liste des productions francophones lancées depuis un an, peu de titres se démarquent puisque dans le contexte des Oscars, une comédie populaire comme De père en flic 2 n’a aucune chance d’être choisie. Oubliez également Les Affamés (nommé meilleur film canadien au festival de Toronto). Il a pris l’affiche trop tard tout comme La Petite Fille qui aimait trop les allumettes. Et si le film de François Girard a pu être admissible sans avoir pris l’affiche au Québec, c’est parce que le distributeur a cru bon de le sortir en salle à Médecine Hat en Alberta, au début de l’automne, afin de respecter les règles de l’Académie.

Happy End de Michael Haneke.

Revenons maintenant sur les chances du candidat canadien de s’infiltrer parmi les finalistes internationaux en janvier prochain. Hochelaga aura comme principaux rivaux Happy End (Autriche) de Michael Haneke, The Square (Suède) de Ruben Östlund, 120 battements par minute (France) de Robin Campillo, Le Fidèle (Belgique) de Michaël R. Roskam et First they Killed My Father (Cambodge) produit par Angelina Joli. Une place parmi les cinq finalistes est encore envisageable, mais la tâche sera ardue compte tenu du grand nombre de films en lice, de la qualité des œuvres susnommés et de la renommée de leurs réalisateurs. Ne serait-ce que pour le talent de François Girard, on se croise les doigts, et on a hâte, après les résidants de Médecine Hat, de découvrir à notre tour Hochelaga, terre des âmes. Rappelons que la 90e cérémonie des Oscars, quant à elle, se déroulera le 4 mars prochain.

Et novembre 2017 en 10 titres

Novembre, le mois des Morts, est des plus ravissants cette année en ce qui concerne la diversité des titres qui prendront d’assaut les écrans de cinéma. Riche et varié en longs métrages en tous genres, le calendrier nous permettra de voir des blockbusters comme le troisième volet des aventures du dieu scandinave Thor, La Ligue des justiciers réunissant la crème des superhéros de DC, une nouvelle mouture du Crime de l’Orient-Express avec Johnny Depp et Daisy Ridley, des biopics sur la chanteuse Barbara et sur Churchill, des longs métrages québécois comme RadiusY’est où le paradis?, Radius et Nous sommes les autres, des films d’animation pour toute la famille comme The Star et Coco, des œuvres indépendantes signées Greta Gerwig (Lady Bird), Todd Haynes (Wonderstruck), Richard Linklater (Last Flag Flying) et Andy Serkis (Breathe) et qui, dans ce dernier cas, amènerait Andrew Garfield jusqu’aux Oscars. Essoufflant tout ça, et c’est sans compter les dix titres suivants, tous fort attractifs et à mettre selon moi en priorité dans votre agenda de sorties.

1- La Petite fille qui aimait trop les allumettes : Cinquième réalisation de Simon Lavoie (Le Torrent) qui adapte ici le singulier roman de Gaétan Soucy à la façon d’un Michael Haneke ou d’un Béla Tarr. Une œuvre achevée, âpre et troublante, tournée en noir et blanc, centrée sur une cellule familiale dysfonctionnelle. Une réussite pour les amateurs du genre.

The Florida Project

2- The Florida Project (Mon royaume en Floride) : La rumeur est excellente concernant ce deuxième long métrage de Sean S. Baker (Tangerine). À Orlando, une petite fille de six ans vit dans un motel avec sa jeune mère. En compagnie de ses amis, elle explore le voisinage situé à deux pas de Disney World, sous l’œil protecteur d’un employé du motel joué par Willem Dafoe.

3- Junior majeur : À nouveau réalisée par Éric Tessier, la suite du film Les Pee-Wee 3D met toujours en vedette Antoine Olivier Pilon en jeune hockeyeur qui rêve de faire carrière dans la Ligue nationale. Ici, il doit faire face aux intenses rivalités entre les équipes et les joueurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

4- Petit paysan : L’acteur français Swann Arlaud crève l’écran dans le rôle d’un jeune fermier prêt à tout pour sauver son troupeau alors que la maladie de la vache folle vient de s’attaquer à l’une de ses bêtes. Un drame français intimiste et touchant qu’il ne faut pas rater.

5- The Racer and the Jailbird (Le Fidèle) : Du réalisateur flamand Michaël R. Roskam (auteur de l’étonnant Bullhead), ce polar romantique haletant met en scène les excellents Matthias Schoenaerts (De rouille et d’os) et Adèle Exarchopoulos (La Vie d’Adèle).

6- The Killing of a Sacred Deer (La Mise à mort du cerf sacré) : Le Grec Yórgos Lánthimos ne fait pas les choses à moitié. Ses films déconcertent, déstabilisent, dérangent. Et il semble que ce nouvel opus ne fasse pas exception. Colin Farrell et Nicole Kidman jouent ici un couple avec enfants qui accueille un adolescent qui viendra férocement bouleverser  leur petite vie embourgeoisée.

7- Sweet Virginia : En langage cinématographique, on parle ici d’un sleeper, soit d’un long métrage sorti de nulle part, suscitant une vive réaction positive dans tous les festivals où il a été présenté. Mettant en vedette l’excellent Jon Bernthal (The Punisher), Sweet Virginia raconte comment un tueur s’immisce dans la vie d’un propriétaire de motel. À classer dans la section des thrillers indépendants angoissants. Prions pour qu’il prenne l’affiche à Québec.

8- L’Amant double : François Ozon présente son offrande annuelle, une œuvre aussi tordue que certains de ses premiers films (Les Amants criminels, Gouttes d’eau sur pierre brûlante). Jérémie Rénier joue des jumeaux psychiatres, Marine Vacth, celle qui est déchirée entre ces deux hommes. Une réussite cinématographique située à mi-chemin entre les univers d’Hitchcock et de Cronenberg.

L’Amant double de François Ozon

9- Crise RH (Corporate) : Thriller à la française qui démontre toute la froideur clinique de la gestion des ressources humaines dans les grandes entreprises. Céline Sallette et Lambert Wilson jouent leurs partitions à merveille. Un film nécessaire, dénonçant le manque d’humanisme en milieu du travail.

10- The Square : Assurément l’un des cinq meilleurs films de 2017. Après Force majeure, le cinéaste suédois Ruben Östlund nous revient avec un récit où les malaises s’accumulent et se déploient au cœur d’un musée d’art contemporain et de la haute bourgeoisie qui le fréquente. Il se dégage de cette production une critique sociale aussi réjouissante qu’acerbe.

Nourriture de genre

Des films de genre au Québec, surtout d’horreur, au Québec, il s’en fait peu. Robin Aubert, lui, ne s’en cache, adore ce genre. Le cinéaste et acteur vient d’ailleurs d’accoucher d’un long métrage survivaliste à la sauce zombies ayant pour titre Les Affamés (en salle depuis vendredi). Voici le résumé de ma rencontre avec Marc-André Grondin, acteur principal des Affamés, et avec son réalisateur, originaire de Ham-Nord dans les Cantons-de-l’Est, lieu de villégiature bucolique propice à un univers apocalyptique, là où le film s’est tourné.

Éditions Le Clap : Patrick Senécal, romancier spécialisé dans les récits d’horreur, a souvent dit que les subventionneurs (SODEC et Téléfilm Canada) sont très frileux quand il s’agit de financer des films d’horreur ou fantastiques. Est-ce toujours le cas?

Robin Aubert et un zombie

Robin Aubert : Oui, c’est encore difficile. Il faut avoir la couenne dure et en même temps, il faut demeurer optimiste quand un projet nous tient à cœur. Quand tout le monde s’entend pour dire que ton scénario est bon, bien la SODEC n’a pas le choix de suivre et finit par financer le film. C’est un peu ça qui s’est passé dans notre cas.

ÉLC: L’histoire est simple. On se retrouve à la campagne et des survivants tentent de fuir les zombies qui errent dans les champs et les boisées sans qu’on sache pourquoi ils sont devenus des affamés de chair vivante. Pourquoi avoir tourné en dehors de la ville, à Ham-Nord plus précisément?

RA : J’ai écrit le film là, dans ma grange. J’étais inspiré par les lieux. Je suis enraciné dans mon coin de pays, c’est là où j’ai grandi. Mes zombies, ce sont des gens du coin, ma famille, mes amis. Je voulais filmer cette ambiance-là et la montrer au cinéma.

ÉLC : Marc-André, vous jouez Bonin, le personnage central des Affamés. Un premier rôle québécois dans un long métrage de zombies, ça ne se refuse pas?

Marc-André  Grodin : Quand tu te fais offrir un film de Robin Aubert, tu dis oui! Point. Peu importe le genre. Quand j’ai lu le scénario, je voyais que Robin mélangeait les genres, le film d’horreur, la comédie et surtout le drame réaliste. À la campagne, le zombie, c’est ton voisin, ta prof d’école, ton ami. Je trouvais ça fort intéressant comme situation.

Micheline Lanctôt et Marie-Ginette Guay

ÉLC : En plus, votre personnage, chose rare au cinéma, est entouré presque exclusivement de femmes. Marie-Ginette Guay, Micheline Lanctôt, Monia Chokris, Brigitte Poupart et la jeune Charlotte St-Martin jouent les autres rôles principaux.

MAG : Je m’en suis rendu compte lors du tournage. Ce sont des actrices fortes et j’étais très chanceux d’être entouré par elles. Bonin était au cœur d’une atmosphère matriarcale, des femmes courageuses qui prennent des décisions.

ÉLC: Pour Charlotte St-Martin qui joue la petite Zoé, ça a été facile de jouer dans une œuvre où les scènes sanglantes abondent?

RA : Elle est née pour être actrice. Elle était très concentrée. Elle n’avait que sept ans lors du tournage. Elle n’avait pas de jugement face à son jeu. C’était naturel. On apprenait en la regardant aller, c’était impressionnant.

MAG : Dès que le mot « action » se faisait entendre sur le plateau, elle devenait très sombre, elle devenait littéralement son personnage. C’était intense.

RA : Marc-André est aussi comme ça. La caméra l’aime, c’est chimique. C’est fantastique et moi, comme cinéaste, je n’arrive toujours pas à comprendre ce phénomène.

ÉLC : On n’a pas un long passé dans l’horreur au cinéma québécois. Pourtant, j’ai l’impression qu’on a des artisans de grande qualité de ce côté, autant pour les effets spéciaux que les explosions ou les maquillages. C’est vrai?

RA : Oui. Nos zombies étaient encore un peu humains. Ils n’étaient pas devenus des cadavres errants. Donc, il fallait quand même qu’ils aient l’air un peu humains, pas seulement cadavériques. C’était tout un travail. Pis j’avoue, j’adore voir du  sang au grand écran. Le contraste avec le vert est frappant. On avait une équipe de grande qualité menée par Éric Gosselin qui a fait tout un travail pour rendre réalistes les blessures. Il apporte plein de détails pour que les plaies aient l’air vraies. Je voulais qu’on y croit et pour moi, c’est une réussite de ce côté.

ÉLC: Est-ce que Les Affamés peut plaire à un public qui n’est pas typiquement attiré par les films de peur?

RA : Je pense que oui. Partout où le film est présenté, la réaction est identique. Dans la salle, il y a un phénomène qui se produit, tout le monde y trouve son compte. Et le fait que plusieurs personnages ne soient pas des caricatures, ça crée une catharsis. On peut s’identifier à des personnages qui nous ressemblent et non à une greluche de service qui prend sa douche avant d’être assassinée comme on le voit trop souvent au cinéma.

MAG : Il y a aussi l’importance de l’humour qui permet de nous faire passer un bon moment, du moins pour ceux qui n’aiment pas trop avoir peur. Le rire et la peur, ça énergise, ça libère chimiquement quelque chose dans notre corps.

RA : C’est un film qu’il faut voir en groupe, il faut le vivre en même temps que d’autres personnes dans une même salle. Ça permet de se sentir moins seul au monde, de le vivre en gang, sans se demander pourquoi des êtres humains se transforment en zombies. On constate juste que tout le monde est un peu viré fou comme le président américain (rires).

Robin Aubert et Marc-André Grondin

Les 10 incontournables d’octobre

En octobre, vous aurez l’occasion de découvrir le chouchou de Cannes, 120 battements par minute, film qui représenta d’ailleurs la France dans la course à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. La jeune actrice Noée Abita, formidable dans le drame intitulé Ava, devrait quant à elle vous épater tout comme les images conçues à partir des tableaux de Van Gogh dans l’enquête sur sa mort ayant pour titre La Passion Van Gogh. Enfin, les amateurs d’effets spéciaux se rabattront sur Geostorm en espérant que ce ne soit pas un film d’anticipation. Voici maintenant mes choix personnels, dix longs métrages à voir en priorité ce mois-ci.

Blade Runner 2049 : Difficile de passer à côté. Pour certains, le premier est un véritable chef-d’œuvre de la science-fiction pendant que d’autres le voient comme un somnifère filmique aussi excitant qu’un jour de pluie de novembre. Au bout du compte, ce long métrage crée présentement de grandes attentes et on voit mal Denis Villeneuve (au sommet de son art) se planter avec ce blockbuster intello. Les premières critiques sont unanimes et en font l’un des meilleurs films de l’année. Et nous, on a bien hâte de revoir Harrison Ford dans le rôle de Deckard.

The Mountain Between us (La Montagne entre nous) : Tiré d’un fait vécu, ce film alliant survie et romance met en scène les toujours excellents Kate Winslet et Idris Elba, luttant ici contre le froid et la faim après que leur petit avion se soit écrasé dans les montagnes enneigées du fin fond du Nord-Ouest américain.

The Young Karl Marx (Le Jeune Karl Marx) : L’an passé, on a salué avec raison les talents de documentariste de Raoul Peck pour I Am not your Negro. Le cinéaste haïtien retourne maintenant à la fiction en se penchant sur la jeunesse de Karl Marx (au milieu du XIXe), au moment où ce dernier s’exile à Paris et y rencontre Engels. Leur amitié donnera lieu à l’écriture de leur célèbre Manifeste.

Visages, villages : Âgée de 89 ans, Agnès Varda est toujours bien vivante et a fait le tour de la France profonde en compagnie du photographe JR dans ce documentaire qui semble aussi touchant qu’amusant. On s’attend à une bonne dose de bonheur rustique avec ce film humaniste.

Sur la lune de nickel : Voilà un documentaire étonnant, aux images aussi belles que surréalistes, filmé dans une ville minière de la Sibérie, un lieu aux allures de cité futuriste désenchantée où jeunes et vieux se confient sur la dure réalité de la vie au quotidien à Norilsk, une ville créée par le Goulag, rescapée par l’exploitation du nickel. Et oh surprise! ça prenait bien un Québécois, François Jacob, pour tourner un tel film.

The Snowman (Le Bonhomme de neige) : On connaissait le roman du Norvégien Jo Nesbo, voilà son adaptation pour le cinéma avec Michael Fassbender dans le rôle de l’inspecteur Harry Hole aux prises avec un tueur en série. J.K. Simmons et Charlotte Gainsbourg sont aussi au générique. Un incontournable pour les amateurs de thrillers scandinaves.

Lucky : Ce long métrage, présenté récemment au Festival de cinéma de la ville de Québec, est l’occasion de voir Harry Dean Stanton dans son dernier rôle, lui qui nous a quittés le 15 septembre dernier à l’âge vénérable de 91 ans. L’acteur est de toutes les scènes de Lucky dans un récit intimiste dont le décor rappelle celui de Paris, Texas dans lequel il était inoubliable. En prime, on retrouve dans ce film testament des caméos formidables de Tom Skerritt, James Darren et David Lynch.

Les Affamés : Robin Aubert en compagnie de Marc-André Grondin

  • Les Affamés : Robin Aubert s’adjoint les services de Marc-André Grondin et d’un trio pas piqué des vers formé de Micheline Lanctôt, Marie-Ginette Guay et Monia Chokri, tous plongé dans un récit de survie, à la campagne, là où les zombies batifolent dans les champs. Qui dit mieux?
  • Pieds nus dans l’aube : Francis Leclerc porte à l’écran les écrits de son père Félix dans ce drame historique relatant l’enfance dans l’entre-deux-guerres du mythique poète et chanteur québécois. Images sublimes de la Haute-Mauricie en bonus.

Suburbicon (Bienvenue à Suburbicon) : George Clooney réalise cette histoire écrite par les frères Coen et où Matt Damon joue un père de famille qui prend les moyens pour défendre ses proches face à des crapules sans scrupules au cœur  d’une banlieue idyllique. Julianne Moore et Oscar Isaac complètent la distribution. On a vu pire générique, disons-le!

Le roman qui nourrit le cinéma

Sophie Nélisse dans Et au pire, on se mariera

Ceux qui suivent l’arrivée des nouveautés québécoises en salle et qui s’intéressent le moindrement à la littérature d’ici auront sûrement remarqué le nombre élevé de romans québécois adaptés au grand écran cet automne ou destinés à l’être et au courant de 2018.

En effet, en cette rentrée automnale, les romans reprenant vie sous la forme d’un film sont nombreux et ont pour titres : Et au pire, on se mariera (écrit par Sophie Bienvenu, réalisé par Léa Pool), Salut mon roi mongol ! (Les Rois mongols, Nicole Bélanger, Luc Picard), Pieds nus dans l’aube (Félix Leclerc, Francis Leclerc, à l’affiche fin octobre), La Petite Fille qui aimait trop les allumettes (Gaétan Soucy, Simon Lavoie, à l’affiche début novembre) et Haine-moi ! (Ailleurs, Paul Rousseau, Samuel Matteau, entièrement tourné à Québec et qui sortira fin 2017).

Si tendance il y a de ce côté, elle semble vouloir se poursuivre en 2018 puisque sont annoncées les sorties d’Il pleuvait des oiseaux (Jocelyne Saucier, Louise Archambault), Mr. Roach (Rawi Hage, Guy Édoin) et La Chute de Sparte (Biz, Tristan Dubois). Si on regarde à plus long terme, de nombreux ouvrages sont en cours d’adaptation : Francis Leclerc planche sur Le Plongeur de Stéphane Larue, Podz sur Le Christ obèse de Larry Tremblay, Louise Archambault sur Tarmac (rebaptisé Hope), signé Nicolas Dickner, tandis que Sophie Bienvenu scénarise elle-même l’adaptation de son roman Chercher Sam.

Bref, de quoi faire saliver les lecteurs et les cinéphiles qui peuvent quand même être déçus par la transposition en images d’un univers au départ conçu autour de l’amour des mots. Dans tout ça, il faut aussi préciser que plusieurs réalisateurs et scénaristes adaptent très librement l’œuvre qui les inspire. Certains auteurs participent à l’écriture du scénario, d’autres préfèrent ne pas être liés au projet afin de s’en détacher. On a même vu des écrivains, comme Gaétan Soucy, choisir eux-mêmes le cinéaste (Simon Lavoie) chargé de la mise en images de  leur roman (La Petite Fille…).

Cela dit, est-ce une tendance plus forte qu’à l’habitude? Difficile à dire, surtout que le cinéma québécois a toujours puisé çà et là dans sa littérature, et ce, depuis Un homme et son péché en 1949. Les cinématographies étrangères font de même depuis des lustres. Et quand l’adaptation est réussie, chose rare diront certains, c’est à la fois le milieu du livre et celui du septième art qui en profitent. À suivre.

Les plus grandes comédies de l’histoire

La BBC s’est récemment amusée à dresser un palmarès des 100 plus grandes comédies de l’histoire du cinéma. 253 journalistes, œuvrant comme critiques de films, provenant de 52 pays différents, ont soumis leur palmarès personnel constitué de 10 œuvres afin de nourrir cette liste des chefs-d’œuvre de l’humour au grand écran.

Que peut-on retenir de cette liste? Commençons par la fin. Le long métrage en queue de peloton est The King of Comedy avec le regretté Jerry Lewis, ex-aequo avec un film qu’il a lui-même signé en 1961, The Ladies Man. Le premier volet de la série des Hangover, lui, arrive en 98e place, démontrant que l’on ne s’est pas uniquement attardée aux

Borat

comédies classiques lancées avant 1960. D’ailleurs, plusieurs films récents y ont trouvé une place dont les irrévérencieux et fort réussis Borat et Team America.

Les comédies les plus récentes sont l’excellent et trop méconnu What We Do in the Shadows (Nouvelle-Zélande, 2014) et Toni Erdmann (Allemagne, 2016) qui, dans ce dernier cas, est hélas l’un des rares films signés par une réalisatrice. La palme de la plus ancienne comédie du palmarès revient quant à elle à Sherlock Jr de Buster Keaton datant de 1924. Son rival, Charlie Chaplin n’est pas en reste puisque que quatre de ses films se glissent dans le top 100 (The Great Dictator, The Gold Rush, City Lights, Modern Times).

Des longs métrages conçus par les frères Zucker, Farrelly et Coen n’ont heureusement pas été oubliés mais on s’étonne, à l’inverse, de constater que Pulp Fiction occupe la 46e place, nous amenant à repenser ce qui fait l’essence même du genre cinématographique. À ce compte-là, C’est arrivé près de chez vous avec Benoît Poelvoorde y aurait eu aussi sa place. M’enfin…

Si la grande majorité de la liste est constituée d’œuvres américaines et britanniques, à l’international, on peut signaler la présence de films d’Almodóvar, de Fellini, de Jacques Tati et de Luis Bunuel. À l’opposé, l’absence de films provenant de la Russie, de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique du Sud est inquiétante. À ce compte, vous ne serez pas surpris d’apprendre que Cruising Bar, De père en flic et Elvis Gratton n’ont pas réussi à s’inscrire parmi la centaine de titres sélectionnés.

L’humour, on le répète, c’est souvent culturel, mais certains films font l’unanimité d’un pays à un autre. C’est le cas pour ceux des Monty Python. Mais parmi les classiques du rire, on s’étonnera de voir Le Dîner de cons placé aussi loin qu’en 79e position ainsi que l’absence totale de films mettant en vedette Pierre Richard et Louis De Funès, deux monstres sacrés de la comédie française.

Finalement, les trois grands gagnants sont dans l’ordre Annie Hall (3e place), Doctor Strangelove  (2e place), et Some Like it Hot (palme d’or du palmarès). Des titres qui mettent en exergue le grand talent de Woody Allen, de Peter Sellers et de Billy Wilder pour provoquer le rire et nous faire oublier les tracas du quotidien.

Curtis, Lemmon et Monroe dans Some Like it Hot

 

 

Coup d’oeil sur la rentrée et septembre vu en 10 titres

La rentrée cinéma sera une fois de plus emballante cet automne. D’ici le 1er décembre, mois des films oscarisables, près de 70 films débarqueront sur nos écrans à Québec. Du côté québécois, nous aurons droit notamment aux adaptations de La Petite Fille qui aimait trop les allumettes et de Pieds nus dans l’aube. Peut-être aussi aux nouveautés signées par Xavier Dolan et Kim Nguyen, toutes deux tournées en anglais. Chez nos voisins du sud, nous verrons débarquer Bryan Cranston dans Last Flag Flying, Johnny Depp dans Murder on the Orient Express, Benedict Cumberbatch dans The Current War, Jessica Chastain dans Molly’s Game, Emma Stone dans The Battle of the Sexes et Julianne Moore dans Wonderstruck pendant que le troisième volet des aventures de Thor et le premier de la Justice League tenteront de rassembler les amateurs de superhéros.

À l’international, on voudra voir la sensation cannoise 120 Battements par minute, le film d’animation La Passion de Van Gogh, L’Amant double de François Ozon et le biopic sur la chanteuse Barbara mis en scène par Mathieu Amalric. Enfin, il y aura aussi au menu The Square (du Suédois Ruben Ostlund) avec Elisabeth Moss, The Killing of the Sacred Deer (du Grec Yorgos Lanthimos) avec Nicole Kidman, The Snowman adapté de Jo Nesbo avec Michael Fassbender, Call Me by Your Name du talentueux cinéaste italien Luca Guadagnino et la vie de Marie-Madeleine portée au grand écran avec Rooney Mara dans le rôle-titre. Ah oui, avec tout ça, j’allais oublier le lancement d’un petit long métrage de science-fiction, Blade Runner, la suite, réalisé par un certain Denis Villeneuve, un incontournable qui atterrira sur nos écrans début octobre.

D’ici là, pour patienter, voici les dix longs métrages à ne pas manquer en septembre :

Retour en Bourgogne (Ce qui nous lie) : En traversant l’Atlantique, le nouveau film de Cédric Klapisch a changé de titre. Il nous raconte l’histoire de deux frères et d’une sœur, tous chargés de reprendre en main le vignoble familial. À voir en sirotant un verre de rouge!

Mother!  (Mère!) : Darren Aronofsky plonge dans le thriller avec ce long métrage anxiogène tourné à Montréal et regroupant au générique Jennifer Lawrence, Javier Bardem, Michelle Pfeiffer et Ed Harris. La bande-annonce est mystérieuse et inquiétante.

It (Ça) : Les rumeurs sont des plus positives pour cette seconde adaptation du roman de Stephen King, récit qui a marqué toute une génération sinon plusieurs. Ceux qui sont allergiques à l’image cauchemardesque du clown doivent s’abstenir. Définitivement, LE film d’horreur à voir cet automne.

Les Rois mongols : Ici, Luc Picard adapte pour le cinéma le roman jeunesse de Nicole Bélanger et nous amène sur la route avec des adolescents téméraires en fugue, tout ça sur fond de crise d’Octobre et de chanson de Marc Hamilton.

Et au pire, on se mariera : Le roman de Sophie Bienvenu était formidable. On s’attend donc à beaucoup du film qui en découle, réalisé par Léa Pool, mettant en vedette Sophie Nélisse dans le rôle d’une adolescente qui se voit déjà comme une adulte, amoureuse passionnée et trop intense.

  • Kingsman: The Golden Circle (Le Cercle d’or) : Le premier a connu un succès surprise mondial. La bande-annonce de cette nécessaire suite est dynamique à souhait. Un film d’action destiné à tous les publics et coloré d’un humour à l’anglaise tonifiant. On y sera!
  • Beach Rats (Bums de plage) : Voici un récit troublant dont les images et les personnages restent en mémoire. L’histoire est celle d’un jeune de Brooklyn qui passe ses journées à glander avec ses copains, surfant sur Internet le soir puis se baladant sur la plage la nuit à la recherche de sensations fortes. On pense à Beau Travail de Claire Denis et aux premières œuvres de Gregg Araki.

American Assassin (Assassin américain) : Mitch Rapp est un agent de la CIA recruté et entraîné spécialement pour contrecarrer le mystérieux Ghost et sa menace nucléaire. Dylan O’Brien et Michael Keaton font équipe dans ce thriller d’espionnage haletant réalisé par Michael Cuesta.

La Ferme et son État : Plusieurs documentaires sortiront ce mois-ci dont Rumble: The Indians Who Rocked the World, Et les mistrals gagnants et La Résurrection d’Hassan. La Ferme et son État, réalisé par le peintre et romancier Marc Séguin, nous amène à repenser l’agriculture et l’élevage de demain. Une œuvre essentielle qui, peut-on l’espérer, provoquera un virage à 180 degrés de nos façons de faire.

Battle of the Sexes (La Guerre des sexes) : Emma Stone et Steve Carell enfilent les uniformes de champions du tennis qui se sont affrontés au milieu des années 70. Une comédie dramatique autour du féminisme et du plus beau des sports de raquette.