Grâce fraternelle

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Surfer sur la grâce. Réalisation, David B. Ricard.

Surfer sur la grâce, c’est le titre d’un documentaire intrigant qui devrait être lancé au courant de  l’année 2015. Réalisé par David B. Ricard, originaire du Bic. mais résidant à Québec depuis près de 25 ans, le film s’intéresse à l’univers de la planche à roulettes (skateboard) et à ceux qui pratiquent ce sport popularisé dans les années 70 sous le nom de rouli-roulant.

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David et Louis Ricard. Crédit photo, Léo Lecours-Pelletier.

Après des études en cinéma au Cégep Garneau et à l’Université de Montréal, David B. Ricard s’est lancé dans le court métrage, apprenant son métier de réalisateur en faisant de la caméra, du montage et du son au fil des différents projets qui, format court oblige, ne lui donnaient jamais assez de temps pour développer à son goût ses propres idées et scénarios. Se lancer dans un projet de long métrage allait donc de soi, tout comme le fait de se diriger vers le documentaire comme il le précise : « Surfer sur la grâce est né de deux passions : la mienne pour le cinéma et l’autre, celle de mon frère Louis, qui pratique le skateboard et qui, plus jeune, voulait tout le temps que je filme ses cascades. »

« Plus tard, grâce à son talent, Louis s’est fait un nom dans le milieu lors des compétitions de slalom, et il avait besoin d’être filmé pour ses commanditaires. C’est à ce moment-là, en captant des images de mon jeune frère pratiquant son sport que j’ai été marqué par cet état de grâce que les sportifs atteignent pour se dépasser, cet état qu’ils appellent la zone, le moment où l’athlète passe par-dessus la douleur et le stress et réalise de grandes performances », d’ajouter le nouveau documentariste. Louis Ricard, de par le sport qu’il pratique, doit atteindre cette zone très rapidement, car ses performances durent parfois quinze secondes maximum. Capter ces moments devenait la raison d’être du documentaire et le projet, avec cet aspect plus mystique, rejoignait ainsi les intérêts philosophiques de David, lui qui avait d’ailleurs étudié aussi dans cette branche, la philo, à l’Université de Montréal.

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Surfer sur la grâce. Crédit photo, Philémon Goulet.

Filmé au cours des cinq dernières années, Surfer sur la grâce a coûté jusqu’ici 25 000$ à David B. Ricard pour la location et l’achat d’équipements de tournage. Entouré d’une petite équipe, il s’est même acheté une voiture afin de suivre son frère lors de compétitions au Québec et en Ontario, interrogeant plusieurs spécialistes et athlètes qui allaient le nourrir tout au long de l’aventure. « Au fil du processus, je me suis intégré comme protagoniste. On me voit dans de nombreuses scènes en train de discuter avec mon frère, C’est là que le documentaire, au départ plutôt sportif, devient vraiment philosophique et offre une réflexion sur la vie », d’expliquer le réalisateur de 29 ans. Plus le projet avançait et plus son frère Louis s’est laissé prendre au jeu et a alimenté par lui-même les discussions avec son frangin.

En 2015, David B. Ricard entend lancer son film dans les différents festivals, ceux dédiés aux documentaires ou ceux consacrés aux films de sport. Aidé par Spirafilm, il a hâte de le présenter à Québec et ailleurs. Pour l’aider à terminer la post-production du long métrage (étalonnage, mixage, sous-titrage), il s’est inscrit à la plate-forme de financement participatif Kickstarter. La campagne de donation se terminera le 11 novembre prochain. Sur un objectif de 15 000 $, déjà près de 6 000 $ ont été amassés. La production d’un film, c’est aussi une forme de sport!

https://www.kickstarter.com/projects/861082642/surfer-sur-la-grace-surfing-on-grace

 

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