L’invasion québécoise surprise du mois d’août

aout2014

Voici une petite constatation fort intéressante avant de vous parler, la semaine prochaine, de la très attendue rentrée de l’automne 2015 qui promet comme toujours d’être enlevante. Le mois d’août est habituellement un mois négligé pour les sorties en salle. Les gros blockbusters ayant pris l’affiche plus tôt dans la saison, on déverse sur nos écrans  à cette période de l’année des films plus marginaux ou bien sur lesquels on fonde moins d’espoir du côté des recettes au guichet.

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Ricardo Trogi, réalisateur

Pourtant, un de nos cinéastes, Ricardo Trogi, y voit le plus beau mois de l’année pour lancer ses longs métrages. En effet, Trogi a lancé avec bonheur quatre de ses cinq longs métrages durant cette période dont le tout dernier, Le Mirage, qui connaît un fort beau succès présentement. Québec-Montréal, son premier film, avait eu une carrière étonnante en 2002 en étant lancé au début du mois d’août. Depuis, Trogi et ses producteurs poursuivent dans cette voie avec une stratégie de lancement qui leur est tout à fait profitable. Étonnamment, cette année, d’autres productions locales empruntent la même stratégie de sortie : Le Dep, Nouvelles, Nouvelles, Le Journal d’un vieil homme, Turbo Kid et bientôt Scratch. Un beau total de six longs métrages québécois prenant l’affiche sous le signe du Lion, du jamais vu si je ne m’abuse.

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Scratch de Sébastien Godron

Que faut-il donc conclure de cette petite statistique? Assurément que si une œuvre n’est pas sélectionnée aux festivals de Locarno, de Venise, de Telluride, de Montréal ou de Toronto, eh bien, il vaut mieux la sortir en salle avant l’arrivée des gros canons de l’automne. De toute façon, le pari n’est pas très risqué, et quand on voit l’automne venir avec les nouvelles réalisations de Philippe Falardeau, Guy Édoin, Philippe Lesage, Charles-Olivier Michaud, André Turpin, Anne Émond et Jean-François Pouliot, on sait que le calendrier, malgré tout, sera des plus achalandés. Profitons du mois d’août pour voir le cinéma d’ici qui se distingue encore par son originalité et sa diversité, et prenons des vitamines pour faire farce à la déferlante cinématographique de l’automne.

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